vendredi 3 février 2012

Attraction urbaine, illustration : Boucle Centre Artibonite

Le document:

"La Boucle Centre-Artibonite: Un milliard de dollars pour tuer une région".

Est une illustration de l'utilisation du concept d'attraction urbaine. Ce concept a été l'un des éléments clés pour démontrer l'absurdité du projet de "Boucle".

Vous pourrez relire ce texte
- après l'étude de la théorie des places centrales de Christaller et Lösch,
- encore après avoir vu l'évolution de l'espace haïtien d'après Georges Anglade
- et encore après avoir étudié le réseau urbain versus le réseau des marchés publics haïtiens.

Tous ces outils théoriques ont été mis à profit ainsi que (accessoirement il est vrai) la loi rang-taille.

Voyez donc comment on peut associer, articuler tous ces outils pour produire une analyse sérieuse d'un problème géographique.

10 commentaires:

  1. N'existe-t-il pas de problèmes concernant la délimitation des communes en Haïti?Observation que je fait c'est que je constate que certaines sections communales sont plus proches d'un autre commune qui n'est pas dans sa circonscription.

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    1. il est d'observation courante que ce sujet fait couler beaucoup d'encre puis que, la mauvaise organisation de l'espace s'arrange parmi les cause de dégradation des écosystèmes et en conséquence,l'appauvrissement du pays.
      je crois, pour accéder au pinacle du développement rêvé,il nous faut:
      _ une politique globale d'aménagement et un respect soutenu des règles et des normes institués et qui visent à combattre la médiocrité des gens,les perturbations et les dysfonctionnements de toutes sortes;
      _ une révolte de la conscience humaine en vue de remédier à notre situation pénible situation pour attaquer les problèmes par leur base;
      _ le rejet de la partialité des autorités étatiques en vue d'une répartition beaucoup plus équitable des richesses et une gestion beaucoup plus rationnelle des ressources.
      _ mettre en valeur les potentialités du pays pour pouvoir générer des ressources financières pour accéder aux objectifs convoités;
      je crois, et je le répète haut et fort,par un volontarisme excessif, de comprendre que la disparition des écosystèmes et de l'environnement entrainera dans une large mesure la disparition ou la cessation de vie de l'espèce humaine si rien de durable n'est fait,on peut certainement parvenir au paroxysme des objectifs et trouver un exutoire à nos embarras de développement et nous extirper totalement. on peut certes mobiliser des ressources mais il faut une utilisation et une combinaison beaucoup plus rationnelle.

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    2. La question de délimitation des collectivités territoriales est épineuse. Actuellement, les 3 niveaux fondamentaux sont le Département, la Commune et la Section Communale. Les délimitations de ces collectivités ne vient pas d'une réflexion d'optimisation du système de gestion territorial et de la desserte des services. Elle est issue d'une histoire de luttes étrangères à l'intérêt général. Il s'agit d'intérêts oligarchiques ou personnels, malheureusement.

      Si les divisions territoriales étaient élaborées dans une optique d'une utilisation optimale des ressources de l'État et des collectivités, il y aurait certainement moins de communes et moins de départements.

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  2. Louis Stéphane Fagola18 février 2013 à 13:03

    Je voudrais savoir si les questions d'examen concerneront seulement les diapo et l'ouvrage de GEORGES Anglade, je ne suis pas tout à fait imbus du matériel à lire pour la préparation de l'exam?
    Anglade, dans la la période de centralisation, nous fait remarquer que la capitale a plus de relation avec les autres pays (principalement les E.U.A) que les autres villes (ou anciennes Régions). Je pense que l'on considère toutefois un peu trop vaguement la part de responsabilité de la diaspora dans la situation de sous-production du pays car nombre d'Haïtiens attendent plus de la diaspora que la production locale.

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  3. Il ne faut pas confondre la métropolisation et la centralisation.

    Selon Anglade, en ce qui concerne Haïti, l'espace centralisé (1915-1980) est caractérisé par une concentration du pouvoir et des richesses du pays à Port-au-Prince. L'espace est alors articulé autour de la capitale. Celle-ci dépend de son arrière pays.
    C'est après 1980, avec la métropolisation qu'il y a désarticulation. Le drainage du surplus économique vers Port-au-Prince devient moins important pour sa survie. Les industries de sous-traitance prennent une place importante, on parle de zones franches etc. L'espace haïtien devient plus complexe. Il faut prendre en compte plusieurs logiques d'organisation alors qu'auparavant il n'y en avait que deux: les réseaux de prélèvement et les noyaux de résistance. Avec la métropolisation, il faut considérer 5 entités spatiales:
    1- L'Espace Rural dégradé, essoufflé.
    2- Les Centres Urbains des Provinces affaiblis, sans arrières pays.
    3- La Nouvelle République Urbaine Centrée sur elle-même.
    4- Le Nouvel Espace des Cités « Ni rural, ni urbain », ou urbain ruralisé (« rurbanisation »).
    5- La Diaspora.

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Sachant qu'environ 50 % des produits alimentaires de la population haïtienne lui viennent des paysans ruraux et que parlant de population, plus d'1/3 se trouve a P-au-P, je trouve qu'une partie assez considérable des produits ruraux est tout de même,drainée vers P-a-P. CHERY Daniel, Etudiant en 3e annee FAMV-UEH

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  6. Pour arriver à un véritable développement d'Haïti, je crois qu'il y a deux leviers sur lesquels les politiques devraient s'appuyer: l'éducation et l'espace, par l’éducation je n’entends pas seulement la scolarisation, mais aussi la transmission dès les plus tendres âges de la conscience d’une appartenance a un même groupe a l’enfant haïtien grandissant. Car voyez-vous, pour que le pays se développe il lui faudra une base sociale solide. Et par l'éducation, et même une rééducation de l’haïtien, on pourra parvenir à fonder cette base sociale.

    L’espace est la où se trouve l'humain. La ou il construit, tire ses ressources vitales. Or, on n’est pas sans savoir que l'espace ne varie pas en termes de dimension dans le temps. À moins qu'un Etat pour élargir son territoire entre en guerre avec des territoires voisins pour assujettir sa population et l'annexer. On ne tient pas compte de cet aspect ici. L’espace étant constant en dimension, quand la population grandit à un rythme exponentiel tel le notre dont le taux de croissance annuel est de 0,888% (d’après population du monde, donner de 2010, www.world-gazetteer.com) crée des pressions très élevées sur les ressources vitales. Alors comment parvenir à rétablir l'équilibre entre la population et l'espace qui la supporte? Absolument pas par des tueries massives! Les personnes naissent et doivent avoir accès aux ressources. On pourrait peut-être augmenter la production agricole par unité de surface? bien sur que c'est possible, mais comment y parvenir quand le sol, le support physique et nourricier des plantes est complètement dégradé par la population elle même? Cette question nous porte à envisager d'autre stratégie. La stratégie n'est autre que l'aménagement du territoire.
    L’aménagement territorial dans une logique de renforcer le potentiel productif de chaque région. Bien sur que ce discours est à la mode de nos jours ! Depuis après le séisme dévastateur de 2010, nos politiques avaient pris la décision de créer tout conseil pour préparer un plan d'aménagement du territoire. Mais les véritables pistes pouvant permettre de parvenir à un véritable aménagement n'y ont pas été abordés ou serait-ce que superficiellement. Bien sur qu'ils ont bien l'intérêt de les pas aborder. Pourquoi? Une organisation de l'espace tel que prévu par la constitution de 1989, permettrait de réduire les inégalités en terme de répartition des ressources vitales disponibles. D’emblée, la répartition équitable des ressources, verrait des villes en parfaite relation avec l'arrière du pays. Celle ci fournirait les matières première à celles-là et celles-là retourneraient produits finis et capitaux à celle-ci pour continuer à produire. Ainsi, on aurait un espace rural moins ravagé par la nécessité que les inégalités actuelles créent qui obligent les paysans dont leurs espaces semblent frappes de malédiction à ne plus éprouver la nécessite de le protéger. Quand les inégalités sont réduites, et que les arrières sont renforcés, il y aurait aucun intérêt à couper la branche à laquelle on s'attache. C’est ici que le levier d'éducation citée en début prendrait son importance. La conscience que l'environnement sain nous permettrait de vivre en santé et nous permettre de produire dans de bonne condition, pourrait se transmettre.
    Depuis la naissance de l’état haïtien, l’amour du pouvoir a toujours guidé ses dirigeants. Ceux-ci n’entendent pas renforcer les collectivités car cela ne leur permettrait pas d’exercer le plein contrôle sur le pouvoir. Ils ont opté systématiquement pour une république de Port-au-Prince, lieu de l’exercice du pouvoir bidonvillise à cause de l’exode rural dû aux paysans qui abandonnent leurs terres pour chercher la facilite de vie, un Port-au-Prince sale, un Port-au-Prince en agonie…

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  7. En se référant a la distance de St-Raphael par rapport au Cap et de Désarmes et le nombre d'habitants, on constate que sur 77 G dépense par St-Raphael a Désarmes,elle dépensera 10000 G a Port-au-Prince. Puisqu'ils ne sont pas contraints a aller a Port-au-Prince,est-ce qu'ils(habitants) ne garderont pas leur position initiale (celle de Désarmes)?

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  8. En se référant a la distance de St-Raphael par rapport au Cap et de Désarmes et le nombre d'habitants, on constate que sur 77 G dépense par St-Raphael a Désarmes,elle dépensera 10000 G a Port-au-Prince. Puisqu'ils ne sont pas contraints a aller a Port-au-Prince,est-ce qu'ils(habitants) ne garderont pas leur position initiale (celle de Désarmes)?

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