dimanche 4 mars 2012

9- Les places centrales haïtiennes: Villes et marchés publics

Évolution contradictoire de l'espace haïtien

De l'époque coloniale au XXIe siècle, l'espace économique haïtien a subi trois mutations. Quatre stades donc dans son évolution. Cette évolution a entraîné des changements dans le fonctionnement dualiste de la société :
  1. Les places à vivre et les marchés de nègres sont une réponse à la plantation coloniale et au morcellement.
  2. Les lakous du XIXe siècle sont une réponse aux oligarchies régionales.
  3. Les "bourg-jardins"sont une réponse à la centralisation.
  4. Les "Nouvelles Provinces" appuyés par la diaspora sont une réponse à la métropolisation.




Documents à consulter :
Tardieu, Jean-François : 

Distribution des villes

  1. Classez les villes de la plus grande à la plus petite.
  2. Organisez le tableur avec :
  • Dans la colonne A, le nom de la ville
  • Dans la colonne B, son rang (écrivez le rang pour chaque ville)
  • Dans la colonne C, sa population
  • Dans la colonne D, inscrivez le logarithme du rang
  • Dans la colonne E, le logarithme de la population
  1. Faites tracer un diagramme en XY (dispersion) avec log(rang) et log(population)
  2. Observez à l’œil sur le diagramme les irrégularités dans la distribution et essayez de regrouper les villes haïtiennes par niveau.

Ensuite, vous allez faire l'exercice de regrouper ces villes par niveaux à partir d'un seuil de rupture. Pour vous aider, vous vous basez sur la loi rang-taille avec b=1.

Soit Pr la population de la ville de rang r. Si la loi rang-taille était parfaitement respectée, on aurait :

donc,

et

  1. Dans la colonne F, calculez le Pr théorique à partir de la formule précédente (la population théorique de Port-au-Prince est la même que la population observée). Pour les autres villes, par exemple, pour Gonaïves (rang 3), la population théorique est la population du Cap-Haïtien (rang 2) multipliée par 2 et divisée par 3.
Pour déterminer les points de rupture, comparez Pr observé (colonne C) et Pr théorique calculé à partir de Pr-1 (colonne F).
La différence entre ces 2 valeurs rapportée à la population observée, Pr, permet de déterminer des seuils de rupture dans la distribution des villes.
  1. Dans la colonne G, calculez:
  2. Formatez la colonne G en %.
  3. Dans la colonne H, vous allez mettre le niveau des villes (mettez 1 pour Port-au-Prince).
  4. Si la population théorique d'une ville dépasse d'au mois 15% la population observée, classez cette ville à un niveau inférieur.
A quel rang classez-vous le Cap-Haïtien, Gonaïves, Saint-Marc?
Combien de niveaux avez-vous déterminé?
Remplissez ce tableau :
Niveau Nombre de villes d'après la colonne H Nombre de villes selon de principe de marché de Christaller Nombre de villes selon le principe de transport de Christaller Nombre de villes selon le principe administratif de Christaller
1




































































Comparez les résultats du nombre de villes par niveau observé aux nombres de villes par niveau selon les 3 principes de Christaller. 


27 commentaires:

  1. concernant le devoir sur la classification des villes d'Haiti, j'arrive pas à formater la colonne G en %, j'aurais aimé avoir une lumière avant ce vendredi

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  2. Il faut cliquer sur G (identifiant de la colonne) pour sélectionner toute la colonne.
    Ensuite, clic droit sur la colonne, sélectionner "formater les cellules", puis, dans l'onglet Nombre, choisir %

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  3. louis Stéphane fagola6 février 2013 à 09:37

    D'après la distribution des villes d'Haiti selon les niveaux on peut voir que l'arrangement correspond plutôt au principe de marché de Christaller en respectant la formule K=3.

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    1. SAINT VIL Emmanuel7 février 2013 à 11:26

      Il faut tenir compte egalement du principe de transport avec k=4

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    2. Chrone Huguenson7 février 2013 à 12:44

      Les places centrales sont basées sur des lois microéconomiques,en ce sens, leur répartition est générée par ses lois.Pour cela ,Christaller essaie de montrer qu'il y a un problème avec la théorie des places centrales.

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  4. En guise de commentaire, je partage mon impression de la distribution des villes du pays. Il est vrai que l'arrangement des niveaux des villes haïtiennes est similaire à celui du principe de marché de Christaller; au point qu’on serait bien tenté de conclure que les populations des villes semblent avoir été distribuées en fonction de la localisation des différents marchés du pays. Selon le devoir, on constate aussi que la distribution des villes haïtiennes est très différente de celle du principe de transport et administratif au niveau supérieur à 1, malgré la présupposée centralisation administrative du pays (incluant que les réseaux de transport partent presque tous de la capitale). Il reste à questionner les différents moyens de transport (le nombre de routes par ex.) et autres facteurs de transports (coûts) ; avec leur impact pour comprendre pourquoi les observations de Christaller concernant le principe du transport et administratif soient si loin de notre réalité ?

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  5. la distribution des villes haïtiennes est très différente de celle du principe de transport et administratif "aux niveaux" supérieurs à 1,... correction

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  6. Dans cette théorie "les places centrales", on insiste sur la répartition des des entreprises. Dépendamment de la localisation de l'entreprise et du lieu ou le revendeur sort, le producteur peut choisir de faire payer les frais de transport ou non. A cause des cocurrences le producteur peut alleger le cout. Mais j'ai un probleme, dans le cas ou l'entreprise accepte de faire la livraison à domicile. Est_ce que les concurrences suffisent pour que les entrepreneurs ne n'abusent pas les petits vendeurs oubien les consommateurs particuliererement en Haiti. D'après moi les entrepreneurs haitiens preferent obtenir plus de profit car ils font le plus souvent un faisceau pour augmenter les prix sur les consommateurs. Par exemple au Cap_H il y a des entreprises qui font le livraison à domicile, à cause de cela elles generent plus de profit. Donc cette theorie fait imposer la distance jus qu'a une certaine limite.

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    1. La livraison à domicile permet de répartir les coûts de transport. Le consommateur à proximité paie pour celui qui est éloigné. Deux facteurs jouent alors dans la quête du producteur (ou du marchand).

      -D'abord, l'élasticité de la demande détermine de combien diminue la demande du consommateur proche et de combien augmente la demande du consommateur éloigné.
      -Ensuite, le coût marginal ajouté au coût de transport assumé par le vendeur détermine le rayon de l'aire de marché maximum.

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  7. Louis Stéphane Fagola15 février 2013 à 04:51

    Dans les principes de marché, du transport et de l'administration Christaller nous montre comment les villes doivent s arranger; une ville ne peut pas dépendre administrativement parlant de deux départements. Selon le principes de séparation, les petites villes dépendent des grandes villes mais le transport doit être présent pour faciliter cette dépendance. en Haiti, d après le niveaux des rang des villes on voit que ces principes ne sont pas respectés. quand on combinent les principes de Christaller on observe que Haiti ne les respecte pas. mais la distribution des villes du pays approche plus ou moins le principe du marché k=3.toutefois, on profite pour demander est_ce que la décentralisation des services publiques et l'augmentation de route secondaire ne nous auraient pas d'un coup rapprocher de la distribution des autres principes, mais aussi initier le développement que nous quémandons?

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  8. FENEANT Dieubon6 mars 2013 à 12:40

    selon le principe administratif de christaller une commune ne peut appartenir à deux départements,de même un département ne peut appartenir à deux pays.Mais, je vous demande comment nous pouvons considérer le cas de ouanaminthe une ville haïtienne dont le fonctionnement du marché dépend de la république voisine,la monnaie la plus circulante est le peso dominicain? Cela ne se révèle-t-il pas de notre faiblesse? Est-ce un atout ou une contrainte pour notre avancement?

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  9. ASSEIL Angelot6 mars 2013 à 12:57

    Je pende que cela revèle de la faiblesse de notre pays du fait que le marché n'est pas equilibré et ça représente une contrainte pour notre pays.En effet la République Dominicaine a mieux profité de cette relation commerciale.

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    1. DORVIL Nephthali12 mai 2016 à 23:24

      Pour moi, le critère de marché équilibré, non équilibré ou déséquilibre ne constitue pas un problème. Car, il existe des marchés parfaits ou des marchés imparfaits suivant que le prix est fixe ou varie par un consommateur ou un vendeur. Il s’agit d’une mauvaise gestion des espaces frontaliers du pays c’est-à-dire l’état haïtien ne surveille pas trop bien l’entré ou la sortie des produits sur la frontière qui sépare Haïti de la république dominicaine.

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  10. Quand on parle de marche ici, peut-on inclure les marche communs. Si nous savons que Haiti ne respecte pas les normes pour faire partir de la CARICOM, pourtant, il semble qu'on nous donne la direction du marche. Surement nous sommes simplement consommateurs, car nous ne produisons rien et beaucoup de bouche a nourrir.

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  11. Dans la distribution des villes selon la population, il fallait considérer, a mon humble avis, la population de la commune plutôt que celle d'un regroupement de communes comme c'est fait pour la population de Port au prince regroupant les populations des communes qui forment l'arrondissement! cela rend la comparaison avec une ville comme le Cap biaisée,

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  12. Les marchés publics, contrairement aux structures urbaines, n'ont jamais été considérés comme des pôles de développement dans les plans d’aménagement du territoire haïtiens. C'est ce qui explique qu'il n'y a presque pas d'infrastructures allouées aux marches contrairement aux structures urbaines.
    si on avait à donner une priorité, devrait-on se concentrer sur les marchés puisqu’apparemment çà n'avance guère en considérant les structures urbaines comme principal pole de développement?

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  13. Votre théorie concernant la place des marchés publics dans une politique de réaménagement territorial est intéressante. Cependant, nos marchés sont comme nos gares, c'est à dire anarchiquement dispersés suivant des logiques difficilement appréhendables. De plus nos marchands les désertent dès qu'ils le peuvent pour s’installer en pleine rue. Sans oublier qu'ils rechignent de payer à leur entretien. Il faut dire à leur décharge qu’ils payeraient dans ce cas pour un espace insalubre, livré à lui-même et sans encadrement réel

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  14. Puisque l'indicateur de la valeur centrale d'un marché est l'affluence d'acheteur et de vendeur pourtant l'indicateur de sa liaison avec la structure urbaine est le nombre de jours d'ouverture du marché. Est-ce qu'on pourrait dire que le bien-fondé d'un marché ne repose que sur la réunion de ces deux indicateurs?

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  15. Dans la dernière présentation dans l’organisation de l’espace et l’aménagement du territoire, on a mentionné que plus un sous-bassin versant est lié à la structure des villes plus les indicateurs de blocages sont élevés et plus un sous-bassin versant est lié à la structure des marchés publics et ruraux plus les indicateurs de potentiel économique et social sont élevés. On a mentionné aussi que l’indicateur de la valeur centrale d’un marché est l’affluence des acheteurs et des vendeurs et l’indicateur de sa liaison avec la structure urbaine est le nombre de jour d’ouverture par semaine. Question 1: Quels sont les facteurs qui expliquent la position d’un marché de forte valeur centrale ? De faible valeur centrale ? Question 2 : Quels sont les facteurs qui peuvent expliquer le nombre de jours d’ouverture d’un marché de forte valeur centrale ? Et d’un marché de faible valeur centrale ?

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  16. La Constitution haïtienne de 1987 prévoit un État fort mais décentralisé. Mais 29 ans après la rédaction de cette constitution l'argument le plus souvent mis de l'avant est que la Constitution est inapplicable à cause des ressources qu'il faudrait disposer pour réaliser ses vœux. La question j’aimerais poser : est-ce qu’on peut attribuer l’inapplication de notre constitution à une faiblesse de l’ État en place qui caractérise par un manque de ressource ou la non volonté de la part de nos dirigeants ou bien une influence trop marquée de nos pays amis dans la prise de décision politique et économique du pays, qui aiment le système de métropolisation adopté par le pays parce que celui-ci représente un marché plus ouvert pour l’écoulement de leurs produits?

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  17. La Constitution haïtienne de 1987 prévoit un État fort mais décentralisé. Mais 29 ans après la rédaction de cette constitution l'argument le plus souvent mis de l'avant est que la Constitution est inapplicable à cause des ressources qu'il faudrait disposer pour réaliser ses vœux. La question j’aimerais poser : est-ce qu’on peut attribuer l’inapplication de notre constitution à une faiblesse de l’ État en place qui caractérise par un manque de ressource ou la non volonté de la part de nos dirigeants ou bien une influence trop marquée de nos pays amis dans la prise de décision politique et économique du pays, qui aiment le système de métropolisation adopté par le pays parce que celui-ci représente un marché plus ouvert pour l’écoulement de leurs produits?

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  18. La Constitution haïtienne de 1987 prévoit un État fort mais décentralisé. Mais 29 ans après la rédaction de cette constitution l'argument le plus souvent mis de l'avant est que la Constitution est inapplicable à cause des ressources qu'il faudrait disposer pour réaliser ses vœux. La question j’aimerais poser : est-ce qu’on peut attribuer l’inapplication de notre constitution à une faiblesse de l’ État en place qui caractérise par un manque de ressource ou la non volonté de la part de nos dirigeants ou bien une influence trop marquée de nos pays amis dans la prise de décision politique et économique du pays, qui aiment le système de métropolisation adopté par le pays parce que celui-ci représente un marché plus ouvert pour l’écoulement de leurs produits?

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  19. En ce qui concerne les villes et marchés publics en Haïti, je constate que ce n’est pas le pourcentage de ménages possédant une hache se trouvant dans le milieu rural qui est à la base du phénomène de déforestation observée actuellement c’est plutôt la destruction inconsciente des forêts qui cause ce phénomène. Car les forêts toutefois elles existent doivent être exploitées et pour les exploiter il faut une hache. Cette déforestation pouvait être épargnée si à chaque coupe d’un arbre on en plante au moins une, ainsi l’équilibre pourrait être maintenu, et le sol pourrait être protégé contre l’érosion. A ce moment là, on pourrait plus parler de la dégradation de l’environnement.

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  20. Lorsque j'essaie de regrouper les villes par niveau dans mon tableur Excel, je ne trouve que 4 niveaux, après avoir tracé le diagramme dispersion et population. Or dans le diaporama sur le PSDH, vous avez 5 niveaux. Que faire pour arriver au cinquième niveau?

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  21. Charleron charite13 mai 2016 à 06:05

    En Haïti, les marchés publics constituent les potentiels économiques pour la production agricole des milieux ruraux. Lorsqu’il y a de marché public dans une zone rurale ou l’on peut écouler la production agricole, les producteurs ont tendances à se spécialiser dans les cultures de rentes c’est-à-dire les cultures créant plus de profits économiques sur les exploitations agricoles. Par exemple à chainet Denard dans la vallée de Jacmel, la présence du marché de Bleauckauss favorise la culture d’ignames en grande quantité.

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  22. À quel moment peut-on parler de "rurbanisation"?
    Qu'est-ce qui caractérise une rurbanisation?
    La théorie des places centrales est-elle applicable dans ce cas?

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  23. Partant de l'idée que les marchés se situent aux carrefours de l'espace rural plus particulièrement en position plus ou moins centrale d'une zone où l'accessibilité est généralement adéquate à l'ensemble des populations desservies, j'aimerais bien savoir ce que je dois prendre compte concernant l'espacement d'un marché à un autre ainsi que la distance-temps entre deux (2) ou plusieurs marchés?

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